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Questions Orales avec débat à l’endroit de la Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

publie le mardi 8 décembre 2015
parPetronie Bucumi
Le Premier Vice Président de l’Assemblée Nationale dirige la séance plénière

En date du 7 décembre 2015 les Honorables Députés ont adressé des questions à la Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. La séance pléinière était dirigée par le Premier Vice Président de l’Assemblée Nationale, l’ Honorable Agathon RWASA. Elle faisait suite à la descente que les Honorables Députés Membres de la Commission Permanente en charge de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, de la Culture et de la Communication ont effectuée au début de la rentrée scolaire 2015-2016.

Vue partielle des Honorables Députés en plénièré

Parmi les questions qui hantent le système éducatif, les Honorables Députés ont relevé entre autres :

-  Le manque des enseignants à travers tout le pays, alors que les chômeurs sont nombreux ; même parmi eux se comptent les gens qualifiés dans le domaine éducatif ;
-  Les élèves de la 9ème et ceux de la 10ème qui vont faire le même examen alors qu’ils n’ont pas suivi le même programme ;
- Les Honorables Députés ont aussi voulu connaître le sort des élèves qui ne réussiront pas au test ;
-  Ils ont également mis en question la loi en vigueur qui ne facilite pas ceux qui vont affronter l’enseignement supérieur ;
-  Les 800 francs par élève et par journée que donne le Gouvernement aux écoles à régime d’internat qui n’est pas suffisant, ce qui pousse ces écoles à contracter des dettes auprès des fournisseurs sans connaître la date de l’ acquittement de ces dettes ;
-  Le concours national de la 6ème année au cours de cette édition aura-t-il lieu, oui ou non ?

Dr Janvière NDIRAHISHA , Ministre de l’Education répondant aux questions posées

A propos du manque d’enseignants, la Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a signalé qu’il engage suivant la disponibilité des fonds disponibles pour ces salariés nouvellement embauchés. Docteur Janvière Ndirahisha a cité le cas de l’année en cours. Le Ministère de la Fonction Publique a donné la permission d’engager 2000 enseignants y compris les remplaçants des enseignants qui ont quitté la carrière alors que le besoin des enseignants s’estime à 2.400 de la 1ère à la 6ème année primaire et à 3.457 de la 7ème à la 9ème à l’Ecole Fondamentale.

Concernant le test que les élèves du 4ème cycle (7ème, 8ème et 9ème) vont affronter en même temps que ceux de la 10ème, la Ministre a dit que ce test ne sera pas le même conformément au Décret Présidentiel n°1/19 du 10 septembre 2014. Seulement, a-t-elle expliqué, 70% du 4ème cycle seront orientés à l’enseignement post fondamental, pendant que 70% de l’ancien système se dirigeront dans les sections habituelles. Les 30% des deux cotés qui n’ont pas réussi affronteront l’enseignement des métiers, a-t-elle ajouté.

Pour la loi en vigueur qui ne permet pas aux ambitieux d’affronter l’enseignement supérieur, l’Envoyée du Gouvernement a promis qu’elle va s’y atteler pour l’améliorer.

Au sujet des 800 francs par élève et par jour que le Gouvernement donne aux écoles à régime d’internat, certaines écoles s’organisent pour relier les deux bouts de l’année pendant que les autres établissements trouvent ces fonds insuffisants. A cette dernière catégorie, la Ministre ayant en charge l’Education lui a fait un clin d’œil : il faut emboîter le pas aux établissements scolaires qui s’organisent d’une manière ou d-une autre, par exemple en exploitant un champ agricole. Sinon, le Gouvernement s’est engagé à rembourser les dettes des écoles envers les fournisseurs durant l’année prochaine, a-t-elle promis.

Honorable Gloriose NIMENYA présentant les questions lors de la plénière

Les Honorables Députés ont également voulu savoir si le concours de la 6ème année sera organisé au cours de cette édition. Docteur Janvière NDIRAHISHA a été on ne peut plus claire. Le concours national n’aura pas lieu, parce que les élèves du 1er au 3ème cycle réussissent à hauteur de 82%. Cela montre qu’ils seront admis dans la classe suivante comme à l’accoutumée.

Le Premier Vice Président de l’Assemblée Nationale a, à son tour, conseillé à la Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scentifique, de multiplier les écoles de métier au moins à l’échelle de 60% pour que notre pays aie de quoi à exposer sur les marchés internationaux.

 
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