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Questions orales avec débat à l’endroit du Ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du TourismeLe Gouvernement se chargera de trouver des marchés d’écoulement de la récolte de maïs, a promis mardi 07 septembre 2021 le Ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme. Madame Capitoline Niyonizigiye était l’invitée de l’Assemblée nationale pour éclaircir les Députés sur le rôle du Gouvernement quant à la commercialisation de la récolte du maïs. C’est dans la série des questions orales relatives à la descente de la commission en charge de l’agriculture et l’élevage sur la collecte et la gestion immédiate post-récolte du maïs. En achetant la récolte de maïs aux producteurs pour la stocker dans des endroits connus avant de la déverser aux marchés, le souci du Gouvernement est de s’acquitter de son rôle de régulateur. Loin du Gouvernement l’idée de se substituer aux commerçants. Ce n’est plus un secret pour personne que ces derniers jouaient à la spéculation. Ils achetaient à bas prix la récolte qualifiée des fois de problème par les producteurs eux-mêmes qui étaient confrontés au défi de la conservation. Les spéculateurs cachaient alors le produit pour le vendre cher pendant la période de soudure. C’est dans le but de lutter contre cette flambée des prix que le Gouvernement est intervenu. Le producteur est du coup revalorisé puisqu’il jouit du fruit de son labeur. Il est supposé que la récolte du maïs est stockée. Paradoxalement, le maïs n’a jamais manqué au marché. Il coûterait 1.300 Fbu le kilo, alors que le Gouvernement a fixé un prix de 1.080 Fbu le kilo pour le dernier acheteur. Cette situation démontre combien le chemin est encore long pour changer la mentalité de la population dont certains n’ont pas encore bien assimilé cette nouvelle politique de gestion de la production. Maintenant que la culture en bloc est déjà de mise, il est grand temps que la population entame une autre enjambée. La régionalisation des cultures associée aux échanges des produits est un projet qui accroîtrait à coup sûr le niveau de vie de la population, mais des études minutieuses doivent être menées dans le sens de déterminer la production dominante suivant les régions. Par ailleurs, la coopération bilatérale avec certains pays comme la Tanzanie qui produit beaucoup de riz serait aussi la bienvenue. De Muyinga la Tanzanie importe à un prix dérisoire certains produits dont les bananes, les avocats et les ananas. En définitive, les Burundais achètent cher ces produits transformés. Cette situation appelle les Burundais à ériger eux-mêmes leurs propres unités de transformation. Concernant la pénurie criante du carburant, l’envoyée du Gouvernement a rassuré que ce défi appartiendra bientôt au passé. A quoi servirait le gonflement de l’assiette fiscale quand la santé de la population en pâtit ? En d’autres termes, faut-il rester les bras croisés face à la toxicité de la boisson KARIBU, pourtant agréée par le Gouvernement ? Les différents aspects sont faciles à concilier. Au lieu d’écouler cette boisson dans de petites boîtes accessibles à tout le monde car bon marché, il est possible d’envisager de grandes bouteilles. Le coût serait aussi majoré. La formule de la composition du produit devrait également être revue. La distillation dans les laboratoires remédierait ce degré de toxicité. Sur le même registre des boissons, la pénurie des produits de la Brarudi serait liée à la réouverture des frontières avec la RDC. La bonne production au niveau interne gonfle aussi le nombre de consommateurs. Néanmoins, tout le monde doit se lever comme un seul homme pour barrer la route aux jeunes élèves qui s’adonnent à l’alcool. C’est une drogue parmi tant d’autres. Les conséquences pèsent déjà sur la société, en témoignent les nombreux cas de divorce. |
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