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Questions orales avec débat à l’endroit du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevageLe sol, l’eau ainsi que les semences avec leurs corollaires de fertilisants et de pesticides, tels sont les trois indicateurs pour un meilleur rendement, a mis au point, mercredi, le 22 décembre 2021, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage qui a placé au centre de ce décor, la population. Le ministre Déo Guide Rurema réagissait aux préoccupations des députés de la commission de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, du développement communal et des travaux publics au terme de leur descente dans tout le pays dans le but de se rendre compte de la disponibilité des semences et plants sélectionnés. Concrètement, l’Envoyé du Gouvernement a illustré la lutte contre la faim comme un combat qui appelle des stratèges et des combattants. Pour le cas d’espèce, le Commandant suprême, c’est Son Excellence monsieur le Président de la République, les stratèges sont constitués par le ministère ayant l’agriculture dans ses missions tandis que la population forme les combattants. La restitution du rapport de cette descente suivie par la projection d’un documentaire y relatif a ouvert les activités du jour. Quant aux questions formulées par la Commission, le ministre Déo Guide Rurema les a groupées en sept catégories, dont les vulgarisateurs et les centres de vulgarisation des semences, les marchés d’écoulement et la cherté des semences. De prime abord, certains hommes d’affaires se sont lancés dans le domaine agricole comme un business en se faisant passer pour des vulgarisateurs de semences. Ils ont été démasqués puisqu’ils ne maitrisaient pas les différentes étapes des plants semenciers. D’autres ont usé de la ruse. Outre que le Gouvernement sévit à l’endroit de ces spéculateurs mais aussi ils sont mis sur une liste noire. La démarche actuelle est d’inventorier les vulgarisateurs de semences dans leur spécialisation et ce, par provinces. Naguère, il était quasi impossible d’espérer un bon rendement du moment que la meilleure qualité des semences était mélangée avec la mauvaise. Mais actuellement, l’heure est à la surveillance sur terrain. Par ailleurs, les sociétés coopératives, les centres de rayonnement et les semis en poquet sont les autres facteurs qui militent en faveur du meilleur rendement. La régionalisation des cultures est aussi une autre politique qui est en train d’être vulgarisée. Un changement de mentalité s’impose aussi. L’avenir du Burundi appartient aux Burundais qui ne doivent plus compter sur les ONGs étrangères. La réorganisation de certaines instances comme l’ISABU, l’OTB et l’ODECA est plus que nécessaire. Actuellement elles sont sous la coordination du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. L’accent a été porté à l’ISABU qui doit remettre en cause ses missions. L’ISABU ne doit pas seulement se focaliser sur les recherches. Elle doit quitter les laboratoires pour s’activer sur terrain. Les domaines inexploités à la lisière de l’ISABU de Gisozi en province de Mwaro est une honte. Mais il existe milles moyens de les exploiter utilement en prêchant par l’exemple. Sur un autre registre, l’ISABU a été pointé du doigt pour les cas de fraude qui s’opéraient au niveau du barème salarial. Une liste de travailleurs fictifs a été appréhendée, ce qui a poussé le ministère des finances, du budget et de la planification économique d’attiser son attention et d’exiger l’ouverture des comptes bancaires pour régulariser ces employés. Les sociétés coopératives sont également invitées à multiplier les semences, à booster le rendement mais aussi à stocker la production. Cette situation appelle la mise sur pied de petites unités de production par la population. D’une pierre, elle en aura fait deux coups. D’une part, elle ne travaillera plus à perte puisque la production servira utilement, et d’autre part elle aura coupé court à la pratique des commissionnaires qui s’enrichissent à son dos. En effet, il a été constaté que ceux qui gagnent les marchés cèdent des miettes aux vrais producteurs. Le suivi des projets au jour le jour est de mise. C’est dans cette optique que les termes des contrats ont été revus, dont leur renouvellement annuel via le ministère ayant les finances dans ses missions. Si les agents du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage poussent des grognes à propos de leur salaire qu’ils jugent bas, le mieux est d’attendre la politique d’harmonisation des salaires initiée par le ministère de la fonction publique. Sinon, la pratique de circuler à longueur de journée dans des séminaires ou ateliers a été bannie, parce qu’ils étaient attirés par des perdiems. En outre, il est plus que temps de matérialiser les acquis de ces formations. Les navettes à Bujumbura soit pour s’approvisionner en carburant, soit pour des raisons de logistique ont été suspendues, tout comme la fausse idée que le Burundi se limite seulement à Bujumbura. La décentralisation doit être effective. Le changement de mentalité est impératif à tous les secteurs socioprofessionnels. |
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