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QUESTIONS ORALES AVEC DEBAT A L’ENDROIT DU MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE

publie le jeudi 6 octobre 2022
parla Cellule Communication, Presse et Porte-parolat

« Le Gouvernement a déployé plus d’efforts dans la multiplication des semences et leur accès facile, un espoir pour l’augmentation de la production agricole », a répondu le Dr Sanctus Niragira, Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, lors de la séance des questions orales dans séance plénière du 30 septembre 2022.

Dans le cadre de suivi de l’Action Gouvernementale, le Bureau de l’Assemblée nationale et le Bureau élargi, lors de la séance du 29 /08/2022 ont pris la décision demandant à la Commission permanente de l’agriculture, de l’élevage l’environnement, du développement communal et des travaux publics de préparer les questions orales à poser au Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage.
L’objectif de ces questions était de collecter les informations permettant de se rendre compte de l’état des lieux en rapport avec la disponibilité des semences sélectionnées, des engrais FOMI et des produits phytosanitaires pour la saison culturale 2023A.
Notons que la commission a fait savoir que le choix a porté sur les semences les plus cultivées actuellement par tant d’agriculteurs comme le maïs et le haricot.

Suite aux statistiques fournies par les services en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage mettant en évidence les quantités de semences, d’intrants agricoles et des produits phytosanitaires nécessaires. La Commission permanente a fait savoir que la saison culturale 2022 a été caractérisée par l’insuffisance des semences et d’engrais et un retard de livraison vers les entrepôts des provinces et des communes et zones ciblées. Cela a par conséquent, occasionné une baisse de récoltes dans certaines régions par rapport aux prévisions.
La question posée était de savoir ce qui a été fait pour que pareilles situations ne se reproduisent plus dans la saison suivante. Pour pallier cette problématique, le Ministre a rassuré la plénière que des stratégies allant dans le sens de redynamiser la chaine de distribution sont déjà élaborées. Il sollicite néanmoins l’implication des élus du peuple et l’administration de base pour que la mise en application de ces stratégies soit une réussite.

En outre, le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et l’Elevage a promis de conjuguer les efforts afin que ces intrants agricoles soient disponibles à temps et en quantité suffisante.
De même l’entreprise d’engrais FOMI est sous l’encadrement des experts du ministère pour produire plus de quantité d’engrais par catégorie avec une bonne teneur.
Quant aux produits phytosanitaires, le Ministre a répondu que ses services ont déjà entamé des descentes d’encadrement de la population pour le bon usage de ces produits qui sont aussi toxiques.
Si l’on tient compte des opinions et des desideratas de la population rencontrée ainsi que les constatations des députés sur terrain dans tout le pays, des lacunes ont été relevées :
-  L’absence d’encadrement et de suivi par les moniteurs agricoles ;
-  Le manque de disponibilité des semences et d’engrais à dans des lieux bien aménagés pour la bonne conservation ;
-  La communication dans la chaine de distribution mal organisée, du ministère aux citoyens ;
-  Les coûts élevés d’engrais et semences.
-  Une pluviométrie en dessous de la normale climatique dans certaines régions.

Après un riche débat des députés, Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, Président de l’Assemblée nationale a clôturé la séance par la récapitulation de grandes recommandations formulées à l’endroit du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage :
o Appuyer le personnel en charge du suivi du secteur de l’agriculture depuis le cabinet du Ministre jusqu’à la colline CBPEAE, les experts au niveau des communes, des zones et des collines, l’ONCSS, l’ISABU notamment en mettant à leur disposition, des moyens de déplacement de ces experts et du matériel ;
o Demander à l’ONCSS de suivre de près et de s’assurer de l’emballage adéquat des semences et leur acheminement dans les entrepôts connus et sécurisés ;
o Publier et diffuser les prix des semences sélectionnées et d’en assurer le suivi à l’intérêt de la population ;
o Promouvoir le canal de communication entre les agronomes vulgarisateurs et les demandeurs de semences sélectionnées ;
o Subventionner les produits phytosanitaires comme c’est déjà le cas pour les engrais.

Le Dr Sanctus Niragira a salué toutes ces recommandations clés pour améliorer le système agropastoral et la structure de gestion des intrants par la mise en œuvre d’une révision globale d’opérationnalisation au sein du ministère dont il est responsable.

 
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