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Séminaire d’orientation sur les droits des femmes et l’égalité hommes-femmes au Burundi

 

Du 12 au 13 décembre 2011, des femmes et hommes parlementaires du Burundi se sont réunis dans le cadre d’un séminaire d’orientation sur les droits des femmes et l’égalité hommes-femmes. Ce séminaire a été organisé par le parlement du Burundi en collaboration avec l’union interparlementaire. Dans ce séminaire participaient les premiers vice-présidents du parlement, respectivement l’Honorable Mo-mamo Karerwa et l’Honorable Persille Mwidogo et des fonctionnaires des deux chambres du Parlement.

Des séminaires constituent un cadre privilégié d’échanges pour faire changer les mentalités séculaires qui ont édifié des stéréotypes attachés aux femmes, a dit madame Astrid Abecassis du bureau du Haut-commissariat aux droits de l’Homme à Génève. En effet, Mme Fatimata Dembele Djourte, Directrice de la Maison de la Femme et de l’Enfant au Mali, a donné une illustration d’un cas parmi tant d’autres où la société est injuste envers les femmes : dans bien de cas, quand on veut embaucher une femme à un poste de grande responsabilité, on se demande chaque fois si elle sera à la hauteur. C’est un stéréotype d’incapacité qu’on colle souvent aux femmes par rapport aux hommes. Cette inquiétude n’est du tout exprimée s’il s’agit d’un homme. C’est un comportement qu’il faut absolument combattre ,a souhaité Madame Abecassis.

Les participants ont passé en revue les instruments internationaux qui visent l’égalité entre l’homme et la femme en droits et l’état de leur mise en œuvre au Burundi. Ils ont ainsi salué les avancées politiques, constitutionnelles et législatives enregistrées mais ont déploré les défis persistants pour l’amélioration de la situation des femmes burundaises. C’est ainsi qu’ils estiment qu’il faut faire encore un pas de plus. Le Parlement étant un acteur essentiel dans la ratification de ces instrument, il doit également s’assurer que le Gouvernement les applique sans réserve.

Les participants à ce séminaire ont relevé certains points discriminatoires dans la législation burundaise et ont appelé à la révision des dispositions contestées. Les textes normatifs qui nécessitent une révision sont entre autre la législation sur la nationalité : En effet, les enfants issus d’une union entre une femme burundaise et un homme étranger n’acquièrent pas automatiquement la nationalité burundaise alors que la nationalité est octroyée automatiquement pour un homme burundais qui se marie à une femme étrangère. Le code de la famille devrait également être révisé. Il est également souhaitable que le Code pénal comprenne des dispositions visant à protéger les femmes et les filles de la traite des êtres humains.

Les participants à ce séminaire ont aussi proposé qu’il y ait une loi spécifique contre les violences faites aux femmes. Ils ont également émis le souhait d’adoption du code régissant les successions, régimes matrimoniaux et libéralités, etc.

Les participants ont été d’accord que les discriminations observées à l’endroit des femmes ne seront abandonnées qu’au fruit d’intenses efforts de sensibilisation et d’un partenariat fort entre les hommes et les femmes.



Assemblée Nationale du Burundi
URL de l'article: http://www.assemblee.bi/spip.php?article421